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19/05/2024

Tarzanide n° 593

POW WOW

 

Même si cette expression verbale donne à penser à de l’anglais-américanisé, la réalité en fait une grande fête indienne (Doit-on forcément dire amérindienne ?) en souvenir de la défaite des tribus « Peaux Rouges » finalement envahies par des populations immigrées de race blanche chrétiennes et venues d’Europe. L’État du Montana passe toujours pour être le plus fervent à pratiquer cette festivité mémorial : tambours et danses, coiffures emplumées et vêtements traditionnels, chants et récits nostalgiques de l’époque où d’immenses troupeaux de bisons voyageaient dans de vastes prairies.

 

Pour ma part, le petit écolier que je fus après la Seconde Guerre Mondiale, n’eut connaissance de l’épopée Far-West que dans les interprétations destinées à la jeunesse et sur lesquelles surnageaient des patronymes de chefs indiens disparus : Sitting Bull, Grazy Horse, Red Cloud, Yellow Hand (Hélas oui, pas ici écrit en langage indien !). Mais vous vous en doutez déjà : c’était l’hebdomadaire BéDé COQ HARDI qui me fournissait le plus régulièrement des informations sur le monde perdu des Amérindiens. En cela Marijac, le créateur de ce journal, se trouvait fort bien aidé par un ancien et authentique cow-boy français répondant au nom d'artiste : Joë Hamman.

 

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Notre JOË HAMMAN va t'il défier John Wayne ?

 

Mais mieux encore de la part de Marijac : la création d’un club pour les jeunes et moins jeunes lecteurs de son journal BD : la tribu des Coqs-Hardis dont le premier appel publié me paraît avoir été celui du 26 décembre 1946 dans le n° 40 du déjà cité COQ HARDI.

 

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Sitting Bull, médecin'man réfugié au Canada sous la protection de la Reine Victoria, aurait été l’inventeur d’une danse la « ghost dance » destinée à revigorer les derniers guerriers de la cause indienne. Une danse à ne pas confondre avec le POW WOW.

 

Mais souvenons-nous aussi comment nous autres enfants étions jadis peu éduqués par nos parents en ce qui concerne les vraies relations entre l’homme et la femme. Ainsi dans COQ HARDI le grand chef Sitting Bull (….) était condamné au célibat alors qu’il me semble bien qu’il pratiqua la polygamie jusqu’à épouser trois squaws pour le réchauffer sous sa tente. Ben mon gaillard !

 

Mais les amérindiens d'aujourd'hui auraient préférés, sans doute, que je vous parlasse de … Lakota Tȟatȟáŋka Íyotake ou Tatanka Youtonga.

 

Doc Jivaro

 

12/05/2024

Tarzanide n° 592

A la mode d'hier

 

Hier, samedi donc, en après-midi, les virages dits « cotes de Chatelard ». Des descentes depuis Doyet en creusant vers Montluçon. A distance devant nous, inattendue, une file de voitures à l’arrêt.

 

- Il y en a un qu’a raté le tournant !

- Un ou une ?

 

Plusieurs minutes s’écoulent … Trois ou quatre automobilistes redeviennent piétons pour s’improviser gendarmes en civil. Bien. Nous passons.

 

Et peu après, sur la pente sinueuse,  un véhicule de pompiers nous croise.

Nous revenions d’un repas dans Montmarault, à l’Hostellerie de France. Bonne table.

 

- Mais pourquoi dans ce bled ?

- Ce « bled » comme tu dis, nous le connaissons, ma femme et moi, depuis les années 70 de 1900. Notre mariage s’effectua en deux épisodes comme beaucoup de français à l’époque : le mariage civil en mairie suivi du mariage religieux. Dans Montmarault justement où le curé de cette paroisse, était proche parent de la demoiselle qui occupait déjà la moitié de mon lit. C’est alors qu’un second repas en famille se tint dans cet Hôtel de France.

 

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Visage disparu avant disparition de l'individu

 

- Dites donc : ça n’a rien à voir avec la bande dessinée tout ça !

- Détrompez vous vite : qui dit curé dit presbytère. Or dans le grenier des presbytères tous les brocanteurs savent ça on trouve des quantités d’objets. Ou plutôt : on trouvait car l’église depuis les années 60 s’est débarrassée à la va-vite de ce qui a fait souvent les bonnes affaires de ces mêmes brocanteurs.

 

De mon côté je reçus par le curé parent de mon épouse, nombre de journaux illustrés anciens … La Bonne Presse, vous devriez savoir.

 

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Il y a un intrus : trouvez le 

 

Et avez-vous connu l'illustré La Miche de Pain réservé aux petites filles particulièrement sages ? Bien sages, trop sages ? Moi oui. Toujours par la grâce de la famille de mon épouse. Je vous en parlerai un jour de cette publication complètement oubliée.

 

Reste que dans Montmarault on nous a appris : Il n’y a plus de curé.

 

Rassurez-vous pauvres gens : par votre « démocrassie » d’à présent le minaret va remplacer le clocher et l’iman va vous réapprendre à rhabiller votre fille.

 

Bar Zing

 

08/05/2024

Tarzanide n° 591

 

MACRON : L’envieux du stade ?

 

Les Jeux Olympiques 2024 dans Paris-Pourri se rapproche … Alors, « on » commence à nettoyer : Ne faut surtout pas que les télévisions du monde aient conscience des multitudes d’immigrés clandestins africains présents sur la terre française ! … Reste que la flamme officielle de ces jeux nous arrive par bateau et que la cérémonie d’ouverture devra se réussir sur un fleuve : la Seine. Au moins cela devrait permettre de rappeler que Paris ne fut pas célèbre comme une capitale mais comme une enclave portuaire. Sa devise : « Fluctua nec mergitur ». Ohé ! Matelots !

 

Reste que les aspects grandioses des jeux olympiques d’aujourd’hui proviennent de ceux de Berlin 1936. Oui : quand le nazisme triomphait. A ce moment là, historique, une femme étonnante, aussi belle que sportive, apporta la preuve de son génie artistique : employant une quarantaine de caméras elle mémorisa en un film baptisé OLYMPIA les performances des athlètes de 1936 dans Berlin toutes races confondues.

 

 

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Cette femme se nommait Léni Riefensthal. Née en 1902 puis DCD en 2003, non sans avoir réussit un dernier reportage fameux relatant les mœurs d’une tribu noire : les Nuba. Cet ouvrage était encore disponible en 1985 dans la médiathèque parisienne Tolbiac. L’est-il encore aujourd’hui ?

 

 

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Le film allemand Olympia fut plutôt connu en France sous l’appellation : « Les Dieux Du Stade » (Vérifier ça sur la couverture ci-dessus datée 1938).

 

Pour ce qui est de la bande dessinée, plus tard, en l’an 1950 les Éditions « Aventures et Voyages » sises à Lyon sous la direction de Bernadette Ratier publièrent le n° 4 de YAK … Ce numéro s’intitule LES DIEUX DU STADE. Il compte 12 pages imprimées alternativement bleu et noir. Son dessinateur en était Cézard. Celui-ci allait également publier dans l’hebdomadaire communiste pour enfants : VAILLANT. Il participa aussi à KIWI, mensuel illustre de poche dans lequel des textes venus de votre serviteur furent publiés.

 

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En conséquence des films réussis par Leni Riefensthal, certains journaux démocrates laissèrent entendre que cette jolie femme avait des relations intimes avec Adolf Hitler. C’était un mensonge pour berner le populo. Der Führer ne fit jamais preuve de performances sexuelles. Et tant pis pour l’Eva Braun. Mais celle-ci savait bien que son Adolf ne réussissait pas à faire couiner le sommier du lit comme le faisait Mussolini.

 

Doc Jivaro

 

05/05/2024

Tarzanide n° 590

 

EN SOUVENIR ...

 

Débutée en 1947 dans le n° 81 de l’hebdo COQ HARDI de Marijac, et s’achevant dans le n° 11 de la nouvelle série le 8 février 1951 la série BD du COLONEL X fut illustrée d’abord par Poïvet suivi de Mathelot. Ce Colonel x, officier français anonyme affronte l’envahisseur nazi et accomplit des exploits parfois inspirés par des faits réels dus à nos maquisards.

 

Une seconde période succéda à partir du 3 avril 1952 avec pour titre « COLONEL X EN EXTRÊME ORIENT »

 

BD-Coq-Hardi,-03-04-1952.jpg

 

Cette fois le dessinateur en était Noël Gloesner, remarquable dans l’expression des visages comme dans l’animation des groupes combattants.

 

Toutefois les envahisseurs allemands ont disparu, remplacés par de nouveaux ennemis.

 

- Attention, sergent ! Des nha-qué !!

 

ou encore : « des viets ! ».

 

Ah ! ça y est : vous comprenez pourquoi j’ai choisi pour aujourd’hui 5 mai l’épisode d'un des anciens COQ HARDI : « En Extrême Orient ». Car il s’agissait plus vraisemblablement, historiquement même, de l’Indochine. Eh oui : le mois de mai 1954, pour nous, c'est la défaite sous la mitraille communiste et stalinienne de Hô Chi Minh accumulée tout autour de Diên Biên Phu.

 

Ce qui ne manqua pas de réjouir trois des valets de l’URSS : Thorez, Duclos et Waldeck Rochet.

 

Doc Jivaro

 

04/03/2024

Tarzanide n° 583

GIFF WIFF !

 

Mon père, décédé dans la clinique parisienne Saint François, mon père qui fut aussi ancien jeune soldat réfugié en Suisse quand Gudérian encerclait Dunkerque ; mon père dis-je, se serait exclamé à propos de l’apéritif CINZANO :

 

- Ah, oui : le zèbre !

 

Cinzano Zèbre.jpg

Dessin Savignac – Une parmi tant d’autres

 

L’image fantaisiste de cet équidé herbivore servait alors de publicité à la marque du breuvage alcoolisé. L’emploi d’animaux fut fréquent dans l’univers publicitaire du monde capitaliste. Souvenez-vous de ces gueules de lions rugissantes successivement pour la MGM, d’Hollywood.

 

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Et les bandes dessinées elles-mêmes employèrent parfois un animal de façon fantaisiste en guise de logo. Souvenons-nous  : L’hebdomadaire communiste stalinien VAILLANT, vers la fin de son existence, utilisa la tronche rondouillarde et bien bêbête d’un PIF LE CHIEN comme signal permettant de repérer le journal parmi tant d’autres exposés à l’étalage des libraires.

 

 

Logo-Vaillant-+-Pif-le-chien.jpg

 

Et justement, tiens ! Il y eut parution au début des années 1960 d’un bulletin (on ne disait pas « fanzine »), d’un bulletin baptisé Giff Wiff !. Et qui n’exista d’abord que de façon aléatoire. Pas vraiment imprimé mais ronéotypé quoique créé par des personnalités du monde artistique : Resnais le cinéaste, Lacassin le spécialiste du romancier américain E.R. Burroughs. Une bestiole bizarre leur servait en guise de logo. La voici complètement oubliée t’aujourd’hui.

 

BD-Logo-Giff-Wiff-!.jpg

 

De ce GIFF WIFF ! Il y eut 23 numéros parus. BAR ZING n'en détient qu’un seul auquel il manque la couverture. C’est le n° 9 (mars 1964) où l'illustratrice d’avant avant hier : FIORA, occupe la place première.

 

FIORA, d’origine polonaise, remplaça « au pied levé » et dans l’hebdomadaire HOP-LA ! N° 95 d’octobre 1939, le dessinateur français SOURIAU, celui-ci étant appelé sous les drapeaux militaires pour participer à une période finalement surnommée "La drôle de Guerre"

 

Il m’arriva d'apprendre qu’une librairie de BD anciennes située rue Belzunce dans Paris-Pourri mettait en vente les 23 numéros du Giff Wiff ! Mais à l’exception des numéros 18 et 19. Bien joué, le commerce ! ! Car ces deux numéros, l’un Walt Disney, l’autre Tarzan, sont les plus recherchés par de vieux collectionneurs disposés à payer chacun de ces deux numéros à un prix plus élevé que la moyenne des autres.

 

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Bien volontiers nous laissons à FIORA le soin de conclure ...

 

Doc Jivaro

 

19/02/2024

Tarzanide du grenier n° 582

 

AUDAX n° 36 présente Wonderman n° 13

 

Je parie, oui : j’en fais le pari : vous ne connaissez pas WONDERMAN. Et c’est pire pour vous si vous aviez huit ou neuf ans en 1951 (donc survivant aujourd’hui).

 

Wonderman fut mis en vente par Artima (Art Image) Tourcoing. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale les éditeurs français étaient nombreux rivalisant entre eux avant de s’entendre pour survivre malgré la loi infecte de juillet 1949. Petit à petit tous vinrent se concentrer dans Paris sans prévoir qu’ils allaient disparaître à l’approche de l’An 2000 …

 

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De format « à l’italienne » Wonderman s’inscrivit dans la liste peu connue des surhommes que les éditeurs français imaginèrent pour rivaliser à l’encontre du prototype du genre : l’américain superman. Chaque exemplaire hebdomadaire ne comportait que huit pages : une misère ! Une originalité pourtant : la grande illustration sur la première page comportait en bas à droite deux petites images par lesquelles débutait le scénario.

 

Wonderman ? Je n’en fus jamais étonné : Wonder c’était une pile électrique. J’en sais quelque chose. Nos toilettes pipi-caca n’étaient pas creusées dans notre petite maison de la rue Championnet mais creusées dans le jardin potager. D’où l’importance sur la pile Wonder lorsqu’il faisait nuit.

 

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Le numéro 1 du Wonderman d’Artima-Tourcoing porte pour titre « Contre le cercle noir ». Le numéro 12 passa parfois pour le dernier numéro de la collection. Mais il existe un treizième numéro intitulé : « Trafic d’Opium ». Les dessins venaient du crayon et de la plume de DUPUICH. L’idée qu’il eut de présenter son Wonderman tenant en mains deux des extrémités de la cape du surhomme, et sans doute sa seule réussite. Cela dit sans vouloir être méchant, les enfants !

 

Ce Wonderman dont nous bavardons un tout petit peu ici n’a rien à voir – où si peu – avec celui d’aujourd’hui proclamé par MARVEL.

 

Et notons encore un détail sur le visage du personnage : il porte un masque. Ce masque est un « loup ». Mais rend-il anonyme celui ou celle qui le porte ? ...Quoiqu’il en soit ce genre de masque connut un grand succès chez nous dans nos magazines pendant la seconde moitié de la décennie des années 40. Toutefois, regardez mieux : Dupuich a dessiné les deux yeux (tout au moins les deux pupilles). C’est tout a fait le contraire chez les autres héros BD masqués : les yeux sont supprimés ne laissant paraître que deux ovales blancs. Tenez trois exemples ci-dessous.

 

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Le Roi de la prairie (Dernier des fédérés) - Wonderman - Le Fantôme du Bengale

 

Ce Wonderman dont nous bavardons un tout petit peu ici n’a rien à voir – où si peu – avec celui d’aujourd’hui proclamé par MARVEL.

 

Bar Zing ne connut que modérément  Wonderman et n’en est pas collectionneur. Il lui préféra toujours dans le genre gros bras populaires « Le Fantôme du Bengale » ou encore « La Panthère Blonde ». Sans oublier « Alain la Foudre » ni « Popeye ». A chacun son enfance.

 

- Et Dick Tracy ? 

- En voila un qui n'existait pas en France pendant mon enfance. 

 

Doc Jivaro et MFCL